La révolte, la haine et le pardon (tome 7)

RENCONTRE FORTUITE  2 ( MR D…)
Au début des vacances, cet été 2005, nous sommes allés du côté d’ANGERS pour le mariage d’un petit cousin réunionnais FABRICE et de CELINE sa promise. J’y rencontrais DENISE la grand mère maternelle de la mariée. Une dame d’un certain âge, forte agréable et qui venait de perdre son mari 1 mois auparavant.

Quand je lui annonçais que j’avais vécu une partie de mon enfance à SARLAT , elle me parla d’un certain MR D… chez qui elle allait tous les étés depuis une vingtaine d’années avec son défunt mari. Ce MR D… à ses dires était très charmant, très aimable…

Quand je sus qui il était cela me replongea presque 40 ans en arrière ! Dieu que le monde est petit, et sans le vouloir je lui contais la triste expérience dont Denis CUEVAS et moi-même en 4è T au CES LA BOETIE avons fait les frais.

Nous étions les deux seuls garçons parmi une douzaine de filles. Le plaisir de MR D…, professeur de mathématiques, c’était de nous envoyer au tableau dès le début du cours, un de chaque côté et lui au milieu. Il tenait absolument à ce que nous démontrions quoi ? je n’en sais toujours rien puisque nous ne comprenions rien. En attendant sa main s’abattait sur nos têtes et le tableau nous en renvoyait une autre ! Il avait des pognes avec des doigts énormes, de vrais battoirs. Nous avions honte devant les filles…

Pourtant il arrivait à celui-ci d’être avachi sur son bureau, plein comme une huître, et il ronflait de tout son aise. De nos jours, il aurait été exclu ou traité médicalement …

Denise, veuve, m’affirma qu’elle n’irait plus chez MR D… puisqu’il venait de mourir à son tour. Paix à son âme car j’appris qu’il avait beaucoup fait et donné pour SARLAT au conseil  municipal  ou dans les associations malgré son côté bourru de paysan. D’ailleurs, il était plus souvent sur son tracteur à ce qu’on dit ! J’eu la confirmation de tout cela avec Patrick SALINIE.

DENISE et moi avons beaucoup ri ce soir-là lorsque je lui racontais ma scolarité à SARLAT depuis le CP, à peu près comme le texte que je vous ai écrit. Je pense que mon récit l’a marquée…