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26 mai 2005

Tableau des punitions de Mr Périé au CM1 et CM2

Il y avait à gauche, dans la classe, un tableau pivotant où se trouvait écrit, par ordre alphabétique, tous les noms des élèves de la dite classe. En regard de chaque nom, il y avait soit des croix rouges, soit des croix bleues. Vous vous doutez bien qu'il valait mieux avoir des croix bleues que des croix rouges.

Deux personnages possédaient la capacité ou la charge de désigner l'élève fautif donc pour une croix rouge. Il y avait bien sur notre cher instituteur préféré et un éléve qui avait été désigné en début d'année par le premier cité. Il se trouvait au fond à gauche de la salle en regardant le tableau et je crois me souvenir que c'était BOZZA (excuser l'orthographe si elle n'est point la bonne). Lorsque l'instituteur discourait sur les différentes matières, nous nous devions d'écouter bien sagement le cours, les mains dans le dos. BOZZA, lui, était debout, les bras croisés, et inspectait la salle d'un regard circulaire et alternatif à la recherche du moindre écart de tenue ou d'attitude d'un de ses "camarades". A la moindre incartade, il devait désigner le coupable qui, benoîtement, devait se diriger vers le fameux tableau et inscrire une croix rouge en regard de son nom. La place de Bolza n'était pas des plus enviée car si, l'instituteur s'apercevait d'une incartade avant lui, c'était lui qui prenait une croix rouge. L'instituteur, quant à lui, distribuait croix rouges en nombre au regard d'une tâche sur un cahier, une récitation mal récitée etc...,la liste n'était pas exhaustive.

A l'opposé, nous avions des récompenses sous la forme des croix bleues. Seul, l'instituteur était habilité à les distribuer. Le plus gros des croix bleues pouvait s'obtenir avec le calcul. Il nous donnait un petit problème à résoudre du style des trains qui doivent se rencontrer ou du robinet qui coule etc... et nous devions lui amener le résultat. Si ce résultat s'avérait correct nous allions mettre une croix bleue au tableau avant de nous rendre au fond de la classe, adossé au mur, où nous pouvions lire un livre ou une bande déssinée.

Si nous avions déjà des croix rouges et que nous obtenions une croix bleue, nous effacions une croix rouge et vice versa.

Pour le moment, rien de méchant. C'est à la fin de la journée que tout se corsait. Si vous aviez des croix bleues, pas de souci, vous pouviez rentrer chez vous sereinement et avec le sourire. Par contre, chaque croix rouge vous octroyez l'immense honneur de vous découvrir des dons d'écriture à raison de 25 lignes par croix (si mes souvenirs sont bons), ainsi que la caresse au combien rustique de la main de l'instituteur sur votre délicate joue à raison d'une caresse par croix.

En fin de journée, il y avait donc la queue devant le bureau de l'instituteur. Il pivotait à droite et prenait le premier par les cheveux après avoir inspecter le nombre de croix rouges qu'il possédait. Il lui basculait la tête sur le côté et VLAN une tarte de première et on retournait la tête de l'autre côté s'il y avait une autre croix et ainsi de suite jusqu'à épuisement des croix rouges. Et, il y avait des mauvais jours comme il y avait des habitués comme Quach de l'abri joyeux qui n'était pas à la joie le pauvre.

Pour ma part, le calcul où je me débrouillais fort bien me sauvait de bien des mises. Sinon, j'avais pris pour habitude de faire des lignes d'avance. J'avais appris une récitation par coeur et je l'écrivais en boucle. Cà évitait le soir à se coltiner ces lignes et, j'écrivais plutôt gros et large: l'encre, çà coûtait cher!!!

Je ne me rappelle plus si on effaçait les croix chaque matin ou si c'était en fin de semaine???

Voici donc un petit récit qui rappellera des bons ou mauvais souvenirs à certains. Heureusement que le temps efface la douleur et laisse la place à la nostalgie.

Alain Charbonnau

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