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3 janvier 2006

Poésie made in La Réunion

Dominique Putelat nous présente une poésie de Myriam Roulland illustrée par son ami Guy Phelip d'après un recueil de poésies paru aux éditions "compagnie littéraire" intitulé "Masques de vie".

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Enfin 2 approches littéraires de notre ami Dominique:

RÊVERIES…

L’autre jour, entre NOEL et le jour de l’AN me parvint un don des cieux de METROPOLE et des terres du PERIGORD.
Tout à coup, je me sentis envahi et encerclé par une brume épaisse que le soleil venait percer à l’orée d’un bois autour du « petit Salignac »…
Je parcourai des prés immenses humides de rosée scintillante du matin où quelques biches et des cerfs dont les bois étaient parfaitement sculptés broutaient paisiblement l’herbe fraîche.
Sans pour autant s’émouvoir à mon passage, ils me regardèrent intrigués, sans me voir, peut-être eurent-ils senti un frémissement dans l’air ?
Le ciel bleu vint dégager le restant de brume matinale et le petit troupeau s’enfonça dans la forêt profonde à l’abri des regards, il ne restait que le vert des prairies environnantes qui tranchait avec le bleu du ciel… J’essayai un instant de les suivre, mais j’abandonnai, préférant m’éveiller, les narines frémissantes, pleines des odeurs qui me manquent, mais que je parviens parfaitement à distinguer dans mes rêves devenus réalités…
Rêver pour moi qui suis loin est une nécessité, un besoin…Merci à MYRIAM et GUY de m’offrir une parcelle de rêves

DIFFERENCE

La vie est ainsi belle
qu’elle permet des rencontres
riches et inattendues avec celles
que l’on espéraient même pas une seconde
Ainsi le temps parcours les champs
à la recherche des êtres différents
qui apportent au fil des ans
une énergie positive entre les gens
Quand les êtres admettront
que nous sommes tous différents
alors sur cette terre règneront
paix et fraternité dans leur sang
Merci Myriam,
merci Guy pour cette différence,
pour votre différence
puisse-t-elle éclairer les âmes…

Dominique PUTELAT 03/01/2006

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Commentaires
C
POEME D'AMOUR D'HENRI IV LE VERT GALANT (Pau 1553/Paris 1610)<br /> <br /> Viens Aurore<br /> <br /> je t'implore<br /> <br /> Je suis gai quand je te vois<br /> <br /> la bergère<br /> <br /> qui m'est chère<br /> <br /> est vermeille comme toi.<br /> <br /> De rosée<br /> <br /> arrosée<br /> <br /> la rose a moins de fraîcheur<br /> <br /> Une hermine<br /> <br /> est moins fine<br /> <br /> le lait moins de blancheur.<br /> <br /> pour attendre<br /> <br /> sa voix tendre<br /> <br /> On déserte le hameau<br /> <br /> et Tityre<br /> <br /> qui soupire<br /> <br /> fait taire son chalumeau.<br /> <br /> elle est blonde<br /> <br /> sans seconde,<br /> <br /> elle a la taille à la main<br /> <br /> sa prunelle<br /> <br /> étincelle<br /> <br /> comme l'astre du matin.<br /> <br /> D'ambroisie<br /> <br /> Bien choisie,<br /> <br /> Hébé la nourrit à part<br /> <br /> et sa bouche<br /> <br /> quand j'y touche<br /> <br /> me parfume de nectar.<br /> <br /> <br /> <br /> POEME SUR LA LIBERTE ...qui parle d'Eléonore d'Aquitaine<br /> <br /> Reine des cours d'amour ô princesse incertaine<br /> <br /> C'est à toi que rêvaient les mourants du désert<br /> <br /> Beaux fils désespérés qui pour toi se croisèrent<br /> <br /> Eléonore Eléonore d'Aquitaine.<br /> <br /> Elle avait inventé pour le coeur fou des sages<br /> <br /> Tous les crucifiements d'un cérémonial.<br /> <br /> Ce n'est pas pour si peu qu'on l'excommunia<br /> <br /> livide au milieu de la fuite des pages<br /> <br /> Mais ses adorateurs barons et troubadours<br /> <br /> se souvinrent d'avoir suivi Pierre l'Ermite<br /> <br /> Chevaliers morfondus de la reine maudite<br /> <br /> Avec ses lévriers ses lions et ses ours<br /> <br /> Ils se souvinrent du frisson sous les grands chênes<br /> <br /> dans la ville romane où Pierre leur parlait<br /> <br /> Vézelay Vézelay Vézelay Vézelay<br /> <br /> Et ses manches semblaient lourdes du poids des chaînes<br /> <br /> Le Saint Sépulcre alors ce n'était rien pour eux<br /> <br /> Ecoutaient-ils les mots des lèvres diaphanes<br /> <br /> Qu'ils y mêlaient un jeu terriblement profane<br /> <br /> Amoureux Amoureux Amoureux Amoureux<br /> <br /> Ah quand ils entendaient dire la Terre Sainte<br /> <br /> S'ils joignaient leurs clameurs aux cris fanatisés<br /> <br /> C'est qu'aux mots les plus purs il pleuvait des baisers<br /> <br /> Et son absence encore au silence était peine<br /> <br /> Le clair obscur jetait sur sa robe un damier<br /> <br /> Quand le prédicateur disait Jérusalem<br /> <br /> L'écho blasphémateur répétait"Je vous aime!"<br /> <br /> Et ses yeux s'éclairaient comme un vol de ramiers<br /> <br /> Plus tard plus tard après la démente aventure<br /> <br /> Dont j'aime autant ne pas parler comme vous faites<br /> <br /> Parce que j'ai le coeur plein d'une autre défaite<br /> <br /> A laquelle il n'y a pas de deleatur<br /> <br /> Plus tard plus tard quand la souveraine bannie<br /> <br /> Eut quitté son palais la France et ses amours<br /> <br /> ils retrouvèrent la mémoire de ces jours.<br /> <br /> et les mots passionnés de leurs litanies<br /> <br /> Eveillèrent la rime des paroles<br /> <br /> Du prêcheur noir et blanc qu'ils avaient bafoué<br /> <br /> la croix a pris pour eux un sens inavoué<br /> <br /> sans crime on peut nommer "sang du Christ" les girolles<br /> <br /> mais ce ne fut enfin que dans quelque Syrie<br /> <br /> qu'ils comprirent vraiment les vocables sonores<br /> <br /> et blessés à mourir surent qu'Eléonore<br /> <br /> C'était ton nom LIBERTE LIBERTE chérie. <br /> in"les croisés" 1940 Aragon
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